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Nejib Chebbi: Je tends la main à Ennahdha pour contrer Saïed...

Ahmed Nejib Chebbi, président du Parti Al Amal (Espoir), a indiqué sur les ondes de Mosaïque FM dans Midi Show de ce lundi, qu’il tendait la main aussi bien à Ennahdha qu'à toutes les forces politiques qui s’opposent au président de la République, Kais Saïed.
 
Il a ajouté qu’il avait fait de même, le 18 octobre 2005, quand les partis de l’opposition avaient formé un front uni contre le régime de Ben Ali. "Aujourd'hui, le mouvement Ennahdha est le fer de lance de la lutte contre le "coup d’Etat" de Kais Saïed. L’action du 18 octobre visait à contrer un dictateur, désormais notre front s’oppose à un putshiste", a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : "J’ai appelé à un dialogue national et à un gouvernement de salut national, avant le 25 juillet. J’ai milité contre le système dirigé par Ennahdha et Kais Saïed, mais maintenant le président gouverne seul et mène le pays vers l’inconnu. Aujourd’hui, on se dirige vers la destruction de tous les acquis démocratiques, dont les institutions".

Chebbi a, également, déclaré que Kais Saïed et le Parlement, à un degré moindre, sont les responsables de la situation qui prévalait, avant 25 juillet. "Il est clair que Kais Saïed préparait 'son coup', depuis longtemps et ses discours hostiles à ses rivaux politiques qu’il a prononcés dans les casernes de l’armée nationale témoignent de cette volonté", a-t-il dit.


Les grandes lignes du Front du salut

L’invité de Midi Show a, sur un autre plan, dit mener des consultations avec Ennahdha et d’autres forces politiques pour la formation d’un comité constitutif qui va parrainer un forum de dialogue, menant à la formation d’un gouvernement. "Ce dernier aura pour mission de remettre la Tunisie sur les rails de la démocratie et d’apporter des solutions à la crise économique qui secoue le pays", a-t-il dit.

Il a ajouté que le Front du salut ne vise pas le pouvoir mais prône un retour à la démocratie et à l’Etat des institutions.

Ahmed Nejib Chebbi a, enfin, estimé que des Tunisiens confondaient démocratie et classe politique et qu’ils ne soutiennent Kais Saïed qu'en signe de mécontentement, face à une situation politique et économique délétère.

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